Il vise à réaffirmer la nécessité de gestion des forêts publiques par l'ONF, qui subit des saignées depuis trente ans, passant de 15 000 à 8 000 agents pour l'ensemble de nos forêts publiques. Un agent de l'ONF a aujourd'hui en charge, en moyenne, 1 700 hectares, contre 800 il y a vingt ans. Avec la disparition de près de quatre emplois sur dix en vingt ans, l'ONF est en voie de démantèlement quasi complet. Ses agents font état d'un basculement de leurs missions vers l'extraction de bois essentiellement, au détriment des missions d'intérêt général pour lesquelles ils sont pourtant engagés comme forestiers, notamment la gestion pérenne voire l'extension des forêts qu'ils ont en gestion.
Il y a une cohérence à réaffirmer la nécessité impérative de préserver l'ONF au sein du présent projet de loi : aujourd'hui, le laminage en règle de l'ONF est en contradiction totale avec l'impératif climatique et, surtout, avec la reconnaissance de l'intérêt majeur que présentent les forêts dans la régulation des écosystèmes : elles jouent un rôle important non seulement pour la régulation de la température mais aussi dans la restauration du grand cycle de l'eau. On ne peut pas, aujourd'hui, ignorer l'impératif écologique et négliger l'utilité d'une gestion durable des forêts par les agents de l'ONF.