L'accord de partenariat stratégique prévoit un cadre juridique renouvelé de nature à rehausser la relation entre les deux parties en matière de promotion et de respect des valeurs communes, d'approfondissement de la coopération sur les enjeux politiques de sécurité, de lutte contre le changement climatique, d'entraide judiciaire en matière pénale.
À propos de la justice, un sujet qui nous est cher, j'ai noté qu'en commission, vous aviez évoqué le drame qui peut affecter certains enfants binationaux. C'est pourquoi je souhaitais aborder cette question dans mon propos liminaire, par respect tant pour vos travaux que pour la douleur des familles, parce que je connais trop bien ces situations. Des enfants franco-japonais ne sont plus en contact avec leur parent français, du fait d'une séparation ou d'un divorce, ce qui provoque bien entendu des déchirements. Plusieurs d'entre vous se sont d'ailleurs saisis de cette question – je vois Anne Genetet, dont la circonscription recouvre cette partie du monde, acquiescer.
Du reste, au Japon, ces situations ne concernent pas que les couples binationaux et traduisent une pratique relative à la garde des enfants en cas de séparation qui est, hélas ! bien différente de la nôtre. Je peux vous assurer qu'elles font l'objet d'une attention constante et individualisée de la part de mes services, que ce soit à Paris ou à Tokyo. Ainsi, lorsque le ministre des affaires étrangères du Japon, M. Motegi, est venu à Paris en octobre 2020, nous avons plaidé pour un dialogue exigeant et pour réactiver le comité consultatif bilatéral ad hoc qui préexistait à l'adhésion du Japon à la convention de La Haye. Nous continuerons inlassablement ce combat aux côtés des parents français pour que ces enfants franco-japonais puissent grandir dans l'amour de leurs deux parents. Permettez-moi de vous remercier d'avoir abordé au cours de vos travaux ce sujet qui tient à cœur à tant d'entre nous.