La France est le seul pays au monde à s'être dotée d'une loi qui oblige les multinationales à surveiller leurs sous-traitants et les rend comptables de leurs actes. Elle suscite beaucoup l'intérêt des Européens ; nous devrions en être fiers et transcrire ses dispositions dans tous les accords de ce type. Rien de tel pourtant ici, alors que le Japon est loin d'être l'un des pays les plus stricts en matière du droit du travail. Ainsi, il n'a pas signé plusieurs conventions de l'Organisation internationale du travail, et non des moindres – convention concernant la discrimination en matière d'emploi et de profession, convention sur l'abolition du travail forcé. L'absence de ratification de ces conventions devrait être une ligne rouge pour les négociateurs européens, mais il semble que seul le profit les intéresse.
Si les négociateurs ne semblent pas sensibles au droit du travail, la protection de l'environnement n'a pas l'air non de plus de les préoccuper. Le Japon est l'État qui importe le plus de bois illégal au monde : c'est un véritable fléau à l'échelle du globe, tant pour la biodiversité qu'en termes de captation de CO