Nous sommes saisis ce matin d'un projet de loi autorisant la ratification de l'accord-cadre conclu le 7 août 2017 entre d'une part l'Union européenne et ses États membres, d'autre part l'Australie. Nous célébrons cette année cinquante-neuf ans de coopération et de relations diplomatiques entre l'Australie et l'Union : leur relation forte, reposant sur des rapports anciens et profonds, ainsi que sur des valeurs et des intérêts communs – tels le respect de la démocratie et des droits de l'homme ou encore l'égalité entre les femmes et les hommes –, a connu ces dernières années un nouveau dynamisme.
L'accord-cadre vise ainsi à encourager la coopération dans de très nombreux domaines : sécurité internationale, développement mondial et aide humanitaire, économie et commerce, justice, libertés, sécurité, recherche et innovation, éducation et culture, développement durable, énergie, transports, agriculture, pêche, préservation des forêts, emploi, santé. Il devrait également permettre à l'Union européenne de consolider sa présence dans la vaste zone Asie-Pacifique, où l'Australie est à la fois une alliée naturelle de l'Union et un acteur important au sein d'une région en quête de stabilité et de partenariats. Par ailleurs, les deux parties réaffirment leur volonté de coopérer en matière de lutte contre le changement climatique, dont les répercussions environnementales et économiques sur l'Australie sont considérables. Nous avons encore tous en mémoire les feux impressionnants, incontrôlables, qui ont dramatiquement meurtri les Australiens à la fin de l'année 2019.
Nous ne pouvons que nous féliciter des efforts actuels de l'Australie en vue de fournir un appui financier à la région du Pacifique et aux pays vulnérables en développement, de manière cohérente avec l'objectif de développement durable n° 17 de l'ONU, qui promeut l'instauration de partenariats efficaces entre gouvernements, secteur privé et société civile aux échelons mondial, régional, national et local. S'il subsiste des différences d'approche, notamment concernant les normes sociales en droit du travail, n'oublions pas que la présence française dans la région indo-pacifique – grâce à la Nouvelle-Calédonie, à la Polynésie française, à Wallis-et-Futuna – est considérée par l'Australie comme un important facteur de stabilité. À ce titre, nous devons encourager un rapprochement stratégique qui favorisera cette stabilité, ainsi que la liberté de navigation, au sein de cette zone maritime capitale sur le plan international. Cet accord-cadre est donc nécessaire en ce sens qu'il vise à promouvoir des normes auxquelles les peuples européens sont attachés, à une époque et dans une région où celles-ci pourraient se trouver menacées.
Par conséquent, le groupe Agir ensemble votera en faveur de ce projet de loi.