Ce n'est pas sérieux ! Je vous rappelle ce que j'avais dit en commission le 19 février 2020 : qu'il faudrait vous souvenir au moment du vote que le Président de la République s'était engagé à ne plus signer d'accords où l'Accord de Paris ne figure pas, ce qui n'est pas le cas de celui-ci. Vous m'aviez alors rétorqué qu'il avait été négocié avant la conclusion de l'Accord de Paris. Certes ! Dans ce cas, pourquoi ne pas l'avoir renégocié afin d'inclure ces nouveaux engagements ? L'Australie étant également partie à l'Accord de Paris, nous nous trouvions censément d'accord, et cela nous aurait permis de nous conformer aux ambitions du Président, qui, pour une fois, ne sont pas dénuées de sens.
De fait, même la majorité ne donne guère l'impression de croire à l'engagement de l'Australie dans le cadre de l'Accord de Paris : lors de la même séance en commission, madame la rapporteure, vous avez déclaré que l'on pouvait « s'interroger sur sa mise en œuvre ». En effet, non seulement l'accord-cadre ne mentionne pas l'Accord de Paris mais, en le décortiquant, on voit bien comment il s'oriente.
On trouve zéro fois le mot « écologie », une seule fois le mot « biodiversité » et vingt-quatre fois tout de même le mot « environnement » – mais il est parfois associé à des adjectifs comme « économique » ou « sécurité ».