Deux ans après le mouvement des Gilets jaunes, quel en est le bilan ? Trois mille condamnations, trente-deux personnes éborgnées, cinq mains arrachées. Aucun des nombreux mouvements sociaux que notre pays a connus n'avait donné lieu à un tel bilan, et au lieu de vous demander comme on en est arrivé là, vous souhaitez, dites-vous, que la loi protège davantage les policiers alors qu'en réalité il ne s'agit pas de protéger une profession indispensable mais uniquement, on l'a dit, de satisfaire les desiderata d'organisations corporatistes qui dévoient de plus en plus le beau métier de policier. La réponse qu'il faut à tous ces problèmes, c'est une réponse politique claire. Il faut reforger la confiance indispensable entre les citoyens et leur police. Or ce texte n'est pas un texte de sécurité globale mais au contraire un texte d'insécurité globale.