Rappelons qu'au travers de cette proposition de loi, le groupe La République en Marche concrétise des avancées majeures, attendues de longue date par les acteurs de la sécurité pour plus d'efficacité sur le terrain, et tout d'abord, la montée en compétences des polices municipales et des gardes champêtres, confortés en tant qu'acteurs majeurs de la sécurité de proximité dans tous les territoires. Comme le Premier ministre l'a annoncé l'été dernier, nous allons expérimenter un élargissement de leurs missions dans les communes disposant de plus de quinze agents : ils pourront constater une conduite sans permis, l'occupation d'un hall d'immeuble ou encore l'usage de stupéfiants. Par ailleurs, nous doterons Paris de sa propre police municipale, grande avancée attendue depuis tant d'années par les Parisiens.
Nous allons assurer une meilleure protection des forces de l'ordre en limitant le bénéfice de la réduction de peine automatique pour leurs agresseurs.
Quant au secteur de la sécurité privée, comme Alice Thourot l'a rappelé, il est appelé à jouer un rôle prépondérant dans les grands événements sportifs à venir – je pense avec enthousiasme à la Coupe du monde de rugby de 2023 et aux Jeux olympiques de 2024. Cette filière devra mieux encadrer la délivrance des cartes professionnelles et des agréments.
Enfin, je salue les garanties introduites par la CMP, à la demande d'Alice Thourot, concernant l'usage à titre expérimental de caméras aéroportées par les polices municipales, mesure introduite par le Sénat. Cette expérimentation de cinq ans, dont les finalités sont limitées aux infractions graves et aux lieux difficilement accessibles, sera soumise à une délibération du conseil municipal. L'autorisation préfectorale sera limitée à six mois renouvelables et une évaluation aura lieu à mi-parcours et à terme.
Pour terminer mon propos, j'aimerais, monsieur le ministre, rappeler, en réponse aux contrevérités qui viennent d'être proférées par nos collègues de La France insoumise, que le Gouvernement et cette majorité parlementaire investissent massivement depuis le début de cette législature dans le déploiement de la sécurité du quotidien. Ce sont ainsi 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires qui auront été recrutés au cours de ce mandat. Nous aurons amélioré leurs moyens matériels, avec 1 300 véhicules livrés cette année – nous avons tous constaté sur le terrain la présence des nouvelles Peugeot 5008, fort appréciées par les policiers. En outre, 75 000 policiers et gendarmes ont été formés à la lutte contre les violences conjugales et l'accès à un téléphone d'alerte destiné aux victimes de telles violences a été généralisé. Une amende forfaitaire de 200 euros pour usage de stupéfiants a été créée, sur le fondement de laquelle 44 000 interpellations ont déjà été effectuées. Trente-deux quartiers prioritaires de reconquête républicaine ont été installés avec des effectifs renforcés. Les forces aux frontières ont été doublées et la lutte contre les rodéos motorisés est engagée. La liste n'est pas exhaustive.
Vous le voyez, mes chers collègues, depuis 2017 notre volonté est de faire de la sécurité l'une des priorités du quinquennat d'Emmanuel Macron, et cette proposition de loi pour une sécurité globale y participe pleinement.