Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du vendredi 16 avril 2021 à 9h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Après l'article 52

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Madame le président, j'espère que votre proposition de créer une mission flash n'est pas une illustration de la fameuse phrase de Clemenceau : « Quand je veux enterrer une affaire, je crée une commission. »

J'entends les arguments selon lesquels une analyse des sols serait nécessaire ou que les règles posées seraient trop générales. Mais il faut nous attaquer aujourd'hui au problème. Le territoire de la France est bétonné à 8 % : prenons en compte l'existant et décidons d'envoyer un signal. Si vous voulez sous-amender pour préciser qu'un décret établira la liste des parkings concernés ou fixera le taux pour l'ombrage ou la perméabilisation, c'est votre liberté, mais il ne faut pas lâcher sur ce principe-là.

Les amendements qui ont votre faveur valent uniquement pour l'avenir alors que vous prévoyez par ailleurs une réduction drastique de ces équipements, si je vous ai bien écouté. Ils sont donc beaucoup moins ambitieux que ce que vous visez vous-même. Je note d'ailleurs une petite contradiction dans vos propos, monsieur le rapporteur : vous nous reprochez de cibler tous les parkings des centres commerciaux alors que votre sous-amendement concerne le moindre petit parking de France. De deux choses l'une : soit c'est notre amendement qui est trop large, soit c'est votre sous-amendement. Mais ne portez pas contre nous une accusation contradictoire dans son essence.

Mon amendement me paraît être un bon point d'arrivée et j'espère que vous l'adopterez. Le rejeter reviendrait à considérer que les engagements ne doivent valoir que pour l'avenir. Or, en matière d'écologie, si on veut être sérieux, il faut réparer les torts commis par le passé.

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