Puisque nous sommes manifestement les seuls, ici, à ne pas être infaillibles, Mme Panot n'a pas défendu l'amendement appelé ; pour autant, cela ne retire rien à ses arguments. J'en reviens au domaine de Thiverval-Grignon : l'ensemble des personnels qui seront déplacés vers le plateau de Saclay se sont élevés contre ce projet, qui est bien mené par l'État. Vous ne pouvez donc pas affirmer, madame la ministre déléguée, que nous n'avons pas à en discuter ici : au contraire, la question nous intéresse bien évidemment.
Pour connaître quelque peu l'INRAE, je tiens à souligner que la vente du domaine de Thiverval-Grignon entraînerait l'abandon de terres agricoles sur lesquelles une recherche agronomique de pointe est menée depuis des décennies, et de sites qui assurent, de très longue date, un suivi des questions de fertilisation différenciée des sols. L'abandon de ce long historique serait une perte majeure pour la recherche agronomique. Ce projet n'est donc pas neutre, y compris pour le sujet qui nous occupe aujourd'hui, le climat et le changement de modèle agricole et agronomique que nous appelons de nos vœux. Il aura bel et bien des conséquences sur la recherche et la lutte contre le dérèglement climatique.