Comme vient de le dire André Chassaigne, il est très important d'aboutir à une définition qui repose sur des concepts clairs. Aujourd'hui, le texte fait référence à « la reconnaissance et la protection des cultures, des traditions et des savoir-faire des hommes et des femmes vivant dans ces territoires. » C'est une vision que l'on peut concevoir.
Cependant, je pense que la stratégie nationale des aires protégées vise surtout à préserver les « cœurs de nature » : elle doit donc se différencier des autres politiques publiques qui, elles, tendent à concilier des usages et des savoir-faire avec la préservation de la biodiversité. Cet amendement vise donc à calquer la définition sur celle de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), évoquée par André Chassaigne, en y intégrant l'indispensable lien avec la lutte contre le dérèglement climatique, puisque c'est l'objet du projet de loi.
Ainsi, l'amendement propose, après le mot : « biodiversité », de rédiger ainsi la fin de l'alinéa 3 : « à la préservation et à l'atténuation des effets du dérèglement climatique ainsi qu'à la valorisation du patrimoine naturel et culturel des territoires » – ma proposition rejoint ici celle de M. Chassaigne. Cette définition renvoie à deux valeurs, le patrimoine naturel et le patrimoine culturel, qui intègrent évidemment tous les savoir-faire et traditions qui peuvent exister dans les territoires. Je vous invite donc à adopter cette définition.