Il s'inscrit dans la continuité des amendements de Mme Luquet en proposant d'alléger les obligations légales de débroussaillement prévues par le code de l'environnement, afin d'éviter que des arbres ne soient abattus dans le cadre de dérogations accordées pour des projets de construction.
Nous atteignons une sorte d'épiphanie dans l'examen de ce projet de loi dont nous débattons depuis trois semaines. Sans être trop emphatique, je dirai qu'il nous faut concilier, au sein du monde du vivant, le monde des humains et le monde des arbres. Toutefois, lorsque nous appelons à la protection des arbres remarquables, nous appelons en réalité à la protection de seulement quelques individus. Classer les arbres n'est pas la solution puisque, selon les préconisations, il faut un arbre pour un habitant. Or nous sommes loin d'avoir classé 68 millions d'arbres. L'arbre est modeste : il n'a pas besoin d'être classé.
Madame la secrétaire d'État, autoriser l'abattage d'alignements d'arbres pour des projets de voiries et de construction de bâtiments n'est plus acceptable. Les arbres sont de moins en moins nombreux le long des routes de France, alors qu'ils définissent le caractère français de nos paysages. Nous demandons que cette question soit désormais prise en considération.
Par cet amendement, nous proposons la suppression et non l'ajout d'une disposition. Nous faisons donc œuvre de sobriété, ce qui n'est pas si fréquent – je tiens à le souligner.