Les propos de M. Dive le confirment : la certification HVE est bien une exigence au rabais. Si l'on veut une transition, n'ayons pas d'exigence au rabais, mais prévoyons un accompagnement pérenne suffisant.
Or où sont les aides à la transition vers le label bio ? Ce label est reconnu par les consommateurs comme par les agriculteurs, parce qu'il leur permet d'avoir des revenus un peu plus décents que ceux de l'agriculture conventionnelle – il ne faut pas se raconter d'histoires. Il exige des efforts ; c'est une agriculture intensive en intelligence et en main-d'œuvre, qui doit être accompagnée.
Où sont les aides à la transition vers le bio ? Où sont les aides au maintien ? Les transitions ne se font pas en un claquement de doigts – nous ne l'avons jamais prétendu, à la France insoumise. Nous savons qu'après avoir obtenu la certification, des aides au maintien permettent de consolider, de trouver les débouchés et d'affermir l'implantation locale.
À ce sujet, les projets alimentaires territoriaux sont un outil puissant. Or, pour l'instant, ils sont trop peu aidés par l'État. Ils permettraient pourtant de reconstruire des filières vertueuses bio et non des demi-mesures comme la certification HVE. Dans ma circonscription, l'intendant d'un lycée, qui anime un groupement d'achats avec des exigences très fortes, a permis non seulement de réorganiser et de faire renaître des filières, selon un cahier des charges bio exigeant, mais aussi de les rémunérer à la hauteur du travail effectué. C'est un cercle vertueux. On ne peut plus se permettre de tergiverser ni d'avoir des exigences au rabais. Il faut être très exigeant : le climat et la santé des enfants le réclament. Soyons exigeants et accompagnons cette dynamique vertueuse.