Jean-Luc Mélenchon :
mais j'en comprends l'esprit. Il n'empêche, madame, que ce n'est pas vrai : il a été candidat précisément grâce à l'appui de 500 signatures d'élus, ce que notre texte permettra toujours.
Ne faites pas comme si vous ne le saviez pas, le parrainage des élus est un reste de la IVe République, au cours de laquelle le Président de la République était désigné au suffrage des grands élus, notamment des sénateurs, dont les maires formaient la base électorale – il y avait donc une logique à tout cela. Lorsque le général de Gaulle a proposé et institué l'élection du Président de la République au suffrage universel, on a conservé la procédure, en quelque sorte pour flatter les notables, à qui on ne pouvait pas, disait-on à l'époque, retirer cette prérogative. Les raisons pour lesquelles on l'a maintenue sont parfaitement claires, vous pouvez le lire dans les mémoires de M. Peyrefitte.
Ensuite, on a augmenté le nombre de signatures nécessaires, notamment après la candidature de M. Marcel Barbu, qui venait à la télévision, pleurait beaucoup et dont on ne comprenait pas au juste ce qu'il faisait là.