Marie-George Buffet :
La Ve République est à bout de souffle. La montée de l'abstention, la perte de confiance dans les représentantes et les représentants élus au suffrage universel et dans l'ensemble des corps constitués, sont autant de constats graves pour notre démocratie. Des constats que nous aurions tort d'interpréter comme un désintérêt volontaire des citoyens et citoyennes pour la chose publique. La responsabilité n'est pas de leur côté, mais de celui de l'offre politique et du cadre dans lequel elle s'organise : nous devons collectivement nous remettre en cause, rapidement, sinon nous risquons de voir surgir des formes d'expression ou d'exercice du pouvoir incompatibles avec nos valeurs.