Cette proposition de loi organique pose des questions intéressantes ; ces débats sont nécessaires.
Est-il dur, aujourd'hui, d'être candidat à la présidence de la République ? Oui. Ce n'est pas illogique : c'est la plus haute fonction de l'État. Mais, comme Ian Boucard, je demanderai : des courants politiques ont-ils été, en 2017, interdits d'élection ? Je ne crois pas. De M. Cheminade à M. Lassalle, le spectre était large ; tous les grands partis qui le souhaitaient ont été représentés. Notre pays compte quelque 35 000 maires, 577 députés, 348 sénateurs, sans oublier les conseillers départementaux et régionaux : ça en fait, du monde !
Je le redis : qu'il soit difficile d'être candidat à l'élection présidentielle, cela ne me gêne pas. Tout le monde ne peut pas être candidat !
S'agissant des pressions subies par les élus, c'est un prétexte, un faux problème. Ce n'est pas le bon argument !
L'idée d'instaurer des parrainages citoyens me paraît intéressante, à condition qu'ils viennent en complément des parrainages par les élus, et ne s'y substituent pas. On pourrait même imposer l'obligation de combiner les deux types de parrainages.
Mais ce qui m'empêchera de voter votre texte, c'est la question de l'anonymat. On ne peut pas soutenir un candidat à la présidence de la République de manière anonyme ! Le vote est anonyme, bien sûr. Mais le parrainage, c'est autre chose. Sinon, on rentre dans la politique du clic, du 2.0.