J'ai effectivement déposé un amendement visant à supprimer l'article unique, car si votre proposition de loi organique est intéressante, elle ne me semble pas aboutie. J'ai eu l'occasion de le dire en commission, mais malheureusement mes amendements n'ont pas été adoptés. Le système des parrainages citoyens est intéressant, mais ne suffit pas.
Nous le savons, à l'heure actuelle, les candidats à l'élection présidentielle doivent recueillir le parrainage de 500 élus : c'est le filtre qui a été choisi pour garantir le sérieux d'une candidature. C'est très contraignant – cela a été rappelé –, mais pas insurmontable, en témoigne le nombre de candidats aux élections présidentielles passées : onze en 2017, dix en 2012, douze en 2007 – je l'avais également dit en commission. Il me semble important que les candidats soient soutenus par ces acteurs de terrain que sont notamment les maires, fins connaisseurs des problématiques locales qu'ils ont à traiter au quotidien.
Cela étant, je retirerai cet amendement, car s'il était adopté – et je crains que ce soit le cas des amendements identiques – nous ne pourrions pas examiner les suivants et le débat ne pourrait pas avoir lieu. À cet égard, l'un de mes autres amendements – qui ne sera donc probablement pas discuté – vise à instaurer un système mixte : au lieu d'avoir à recueillir 500 parrainages d'élus ou 150 000 parrainages de citoyens pour pouvoir se présenter, il faudrait collecter 200 parrainages d'élus et 150 000 parrainages de citoyens. Un tel système mixte me semble intéressant en ce qu'il rendrait le filtre des parrainages d'élus moins contraignant et serait enrichi des parrainages citoyens. Contrairement à d'autres, je ne sous-estime pas les pressions qui peuvent peser sur les élus locaux : elles existent et il ne faut pas se voiler la face. Il me semble donc que nous devrions nous diriger vers un système mixte pour l'avenir. Dans cette attente, je retire mon amendement.