Ces dispositions sont issues d'un amendement ; elles n'ont donc pas été examinées par le Conseil d'État. Elles ont été pondues en moins d'une semaine et sont contraires à ce qui avait été dit au départ par le Gouvernement sur l'utilité d'un pass sanitaire.
En commission, monsieur le ministre, vous vous êtes dit défavorable à l'utilisation du pass sanitaire dans la vie quotidienne. Si vous disiez cela, c'est sans doute que vous nourrissiez quelques craintes sur le développement et la généralisation d'un tel dispositif – certaines partagées avec nous, peut-être, sur la surveillance, les fichiers…
Mais dès lors que vous avez commencé à élargir les utilisations possibles du pass sanitaire, on en arrivera à la logique que vient de défendre M. Lescure. Au nom de la liberté retrouvée, pourquoi ne pas imposer le pass sanitaire pour travailler ? Pourquoi le réserver aux loisirs ? Pourquoi ne pas le demander à l'entrée d'une réunion politique ou d'une église ?