Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du lundi 10 mai 2021 à 21h00
Gestion de la sortie de crise sanitaire — Article 1er

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Nous répondrons à tour de rôle, Cédric O et moi-même, car il y a eu beaucoup d'interventions.

En ce qui concerne l'interview du Premier ministre à laquelle vous faites allusion, monsieur Latombe : si l'on considère un établissement culturel recevant du public, à partir du 19 mai, ce sont 35 % des spectateurs qui pourront y entrer, sans pass sanitaire, dans la limite de 800 spectateurs, et à compter du 9 juin, ce sont 65 % des spectateurs qui pourront y accéder, dans la limite de 5 000 spectateurs. Toutefois, si la capacité de la salle dépasse 1 000 spectateurs, le pass sanitaire sera exigé – mais les conditions resteront les mêmes. À compter du 30 juin, il n'y aura plus de jauge ni de plafond, mais les préfets pourront prendre certaines mesures si la situation sanitaire l'exige.

J'en viens aux débats qui ont cours sur les outils numériques, notamment TousAntiCovid. Ma conviction profonde est que la grande différence entre la gestion d'une pandémie aujourd'hui et il y a un siècle, c'est que nous disposons d'outils qui n'existaient pas alors. Le premier, celui qui est en train de sauver des vies, ce sont les vaccins. Le deuxième, qui nous a permis de juguler l'épidémie à bien des reprises, ce sont les outils numériques. Le numérique a été fondamental dans la gestion de la crise sanitaire. Pour ne citer qu'eux, le logiciel SIDEP – système d'information de dépistage populationnel – permet d'enregistrer les tests, le logiciel SIVAC – Supporting Independent Immunization and Vaccine Advisory Committees – assure le suivi des patients qui sont vaccinés et l'application TousAntiCovid vise à se protéger et à alerter ses proches. Le numérique a été partout.

Ce n'est pas la première fois qu'il y a des discussions sur le numérique à l'Assemblée nationale – je préempte un peu le débat qui aura lieu tout à l'heure sur les données de santé. À chaque fois, plusieurs voix se sont élevées pour redouter l'implication du numérique dans la gestion d'une crise, alors qu'il irrigue toutes les filières industrielles en France et en Europe depuis des années, qu'il est présent absolument partout. C'est un outil moderne qui nous permet de nous élever, dont nous pouvons être fiers et qu'il importe de soutenir et d'exploiter. Il ne faut pas systématiquement avoir peur sous prétexte que cela relève du numérique ! Celui-ci a constitué un outil essentiel pour les soignants dans les hôpitaux, je peux donc m'en targuer.

Dernier point : même si je le fais rarement, j'aimerais répondre à Mme Wonner. Vous vous représentez ici dans l'hémicycle. Or la dernière fois que nous avons eu une discussion, vous m'avez invité à regarder l'Inde, l'Argentine, le Brésil – il n'y a pas un malade dans les hôpitaux, disiez-vous, parce qu'ils donnent un mélange de zinc, d'ivermectine, d'hydroxychloroquine, etc. Madame Wonner, pardon de vous le dire : vous vous plantez à chaque fois ,

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