Intervention de Nicolas Dupont-Aignan

Séance en hémicycle du lundi 10 mai 2021 à 21h00
Gestion de la sortie de crise sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Premièrement, j'ai été très surpris d'entendre M. le rapporteur dire qu'il ne voulait pas ouvrir les discothèques parce que le pass sanitaire n'était pas une garantie et que le vaccin n'empêchait pas la transmission du virus dans certaines circonstances. Je m'interroge : depuis le début de la soirée, nous parlons d'un pass sanitaire dont la vaccination est la garantie, si j'ai bien compris. Or si M. le rapporteur dit que le pass sanitaire n'est pas une garantie, c'est bien qu'il le pense, ou qu'on le lui a écrit. Il y a pourtant une contradiction majeure ! Je ne comprends plus du tout l'intérêt du pass sanitaire.

Deuxièmement, M. le rapporteur a parlé du Haut conseil scientifique, mais au-dessus de ce Haut conseil, il y a le Parlement de la nation ! Nous pouvons continuer à avoir un Haut conseil scientifique, qui ne publie pas de compte rendu, qui décide de toutes les mesures et derrière lequel s'abritent le Gouvernement et le rapporteur quand cela les arrange, mais il nous appartient, à nous tous, de légiférer !

Troisièmement, M. le ministre a une argumentation très subtile – si je puis dire : il a expliqué que l'amendement de M. Blanchet était recevable, dans la mesure où en l'absence de conditions suffisamment restrictives dans le pass sanitaire, on pourrait toujours s'arranger un peu plus tard. Cela veut bien dire que nous n'avions pas tort de dire, tout à l'heure, que refuser les conditions de nombre ou de densité pour le pass sanitaire revenait à signer un chèque en blanc au Gouvernement.

J'ai une proposition concrète pour en sortir : ne pourrait-on pas rouvrir les discothèques à partir du 1er juillet ? M. Blanchet a raison : les discothèques adviendront partout dans des endroits sauvages. Si M. le rapporteur a tellement peur que le vaccin ne suffise pas à empêcher la transmission – comme beaucoup le répètent depuis un moment –, pourquoi ne pas instaurer un simple test antigénique, comme cela se fait dans d'autres pays ? Ce serait une garantie que les jeunes, et les moins jeunes, puissent se distraire et s'amuser en toute sécurité.

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