J'espère que les collègues qui traitent du couvre-feu avec autant de légèreté se rendent compte que c'est très certainement la mesure la plus dure qui ait été prise depuis huit mois pour tous les Français, notamment ceux qui ont des logements exigus et qui ont besoin, le soir, de sortir, de respirer – et qui, dans certains quartiers, s'ils ne la respectent pas, se voient rapidement attribuer une amende de 135 euros.
Ce n'est pas le sens que revêt le couvre-feu – plus adapté à un état de guerre que de paix – qui est problématique, mais le fait de priver de libertés fondamentales des millions de nos concitoyens. Vous avez beau dire, vous n'avez pas été capables de prouver le moins du monde l'efficacité du couvre-feu. Pourquoi ? Parce que c'est sur lui que vous avez basé presque toute votre stratégie depuis le mois d'octobre dernier.