Je voudrais rappeler notre opposition à ce texte de transition vers la sortie de l'état d'urgence sanitaire, qui ressemble fort à un texte d'état d'urgence sanitaire qui ne dirait pas son nom et se prolongerait par d'autres moyens. Preuve en est qu'il n'est pas nécessaire de rester en état d'urgence sanitaire, s'il en fallait une démonstration. Surtout, nous avons vu les conditions d'un débat qui a conduit à fracturer la majorité sur des points assez précis, notamment celui-ci, qui tient à cœur à beaucoup de Françaises, de Français et de parlementaires : le pass sanitaire.
Sur ce point, nous ne sommes pas allés au fond du débat. Qu'on ait modifié une date d'un mois ou que des engagements ministériels qui n'engagent que ceux qui qui y croient aient été pris au sujet des boîtes de nuit ne change rien à cette difficulté fondamentale. Alors qu'en matière de vaccination, le compte n'y est toujours pas, nous allons pourtant limiter sur cette base l'accès à tel ou tel grand événement. J'espère que vous ne considérez pas, chers collègues, monsieur le ministre, les meetings politiques comme une activité de loisir, parce que certains meetings politiques risquent d'être de grands événements – pas pour tout le monde, j'en conviens, mais ce sera le cas en ce qui nous concerne –, et je ne souhaite pas que l'accès à ces meetings soit conditionné de manière discriminatoire à la détention d'un pass sanitaire, dès lors que tout le monde respecte les règles sanitaires – masque, gel hydroalcoolique et ainsi de suite.
Et je le répète car il faudra le répéter autant que de besoin : tant que vous utiliserez le Conseil de défense et que votre monarque prendra ses décisions dans son coin avant de les annoncer à la télévision…