Non, le travail des femmes n'est pas une activité auxiliaire. Tout autant que les hommes, les femmes doivent être reconnues comme des sujets économiques de plein droit car, tout autant que les hommes, les femmes contribuent à la richesse de notre pays. Pour reprendre les mots de Simone de Beauvoir, l'autonomie économique et financière des femmes est « la garantie de leur indépendance […], la base sur laquelle elles pourront revendiquer des droits civiques […] et trouver leur bonheur en même temps que leur liberté. »
L'effectivité de ce droit requiert des politiques volontaristes qui constituent autant d'opportunités pour les individus que pour la société. C'est ce que je prétends faire avec cette proposition de loi – avec humilité, car je suis pleinement consciente des limites d'un tel véhicule législatif et du travail qu'il nous reste à accomplir, mais tout en étant déterminée à faciliter très concrètement le quotidien des femmes dans la diversité de leurs parcours de vie.
Ce texte est le fruit de quatre années de travail en tant que députée et présidente de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes. Je tiens à remercier tous les groupes qui composent la majorité parlementaire d'avoir cosigné ce texte, œuvre collective : le groupe La République en marche, le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés, le groupe Agir ensemble. J'ajoute qu'il n'aurait sans doute pas atteint le stade de la séance publique sans le soutien de Christophe Castaner, président du groupe La République en marche.