Plusieurs études montrent que les stéréotypes de genre sont transmis par les parents à leur enfant dès la vie intra-utérine. En effet, les parents s'adressent à l'enfant à naître et apposent leurs mains différemment sur le ventre de la mère selon que l'enfant est de sexe masculin ou féminin. Bien qu'il s'agisse de réflexes de la part des parents, il importe de les sensibiliser à la question de la lutte contre les stéréotypes de genre dès la grossesse, ainsi que durant les premiers mois de la vie de l'enfant.
Le présent amendement vise, par conséquent, à compléter le code de l'action sociale et des familles, qui comporte un volet sur l'éducation et le conseil familial. À cet égard, permettez-moi de mentionner le travail de Sara Brachet, Carole Brugeilles, Anne Paillet, Agnès Pélage, Catherine Rollet et Olivia Samuel, qui, dès 2014, dans un ouvrage collectif intitulé Des femmes et des hommes singuliers, avaient décrit le processus sexué qui s'engage dès avant la naissance et qui mobilise de multiples représentations et de nombreuses attentes vis-à-vis de l'enfant à naître.