Je remercie Mme Provendier d'avoir défendu cet amendement. Il est effectivement inspiré de la proposition de loi visant à renforcer l'égalité entre les femmes et les hommes dans le sport en France, élaborée par des élèves de l'école Canto Perdrix 2 de Martigues, dans le cadre du Parlement des enfants. Lauréate l'an dernier, cette proposition comportait quatre articles. L'amendement reprend le premier d'entre eux, celui que les enfants avaient placé en tête au moment de rédiger le texte car ils avaient été particulièrement choqués par les inégalités salariales dans le domaine du sport. Il va de soi que le problème à leurs yeux dépassait largement ce secteur, néanmoins il est très emblématique que les inégalités salariales y soient si fortes.
Le débat ne s'est pas tenu comme il l'aurait dû lors de l'examen de la proposition de loi visant à démocratiser le sport en France. J'avais déposé des amendements qui reprenaient les quatre articles de la proposition de loi lauréate du Parlement des enfants ; ils ont été balayés très rapidement et le débat n'a pas eu lieu. Nous devons l'avoir. La mesure est simple : « Les fédérations délégataires édictent les règlements propres à assurer le respect de l'égalité de rémunération entre les femmes et les hommes […]. » Il faut que les fédérations prennent des dispositions concrètes pour avancer. Les inégalités sont criantes et on a l'impression qu'on ne peut rien faire. Pourtant, nous devons agir, c'est même urgent.
Peut-être la rédaction mérite-t-elle d'être peaufinée – j'en prends la responsabilité, puisque j'ai travaillé sur le sujet, avec quelques collègues. Il est absolument nécessaire d'avoir ce débat, on ne peut pas l'évacuer comme ça.