Cet amendement ainsi que les deux suivants visent à améliorer l'index de l'égalité professionnelle, qui connaît des défaillances.
Il laisse en effet subsister des problèmes : en 2020, 96 % des entreprises de plus de 1 000 salariés ont obtenu plus de 75 points ; pourtant, l'écart de salaire pour un même poste est toujours aussi élevé, environ 11 % en moyenne. Plusieurs facteurs peuvent l'expliquer : l'index est une auto-évaluation, que personne ne peut vérifier ; il prévoit aussi un seuil de tolérance de 5 % d'écarts de rémunération. Enfin, le barème de notation est laxiste puisqu'un écart de 1 % se traduit par une pénalité de 1 point seulement.
Les indicateurs 2 et 4 qui portent sur les augmentations ne prennent pas en compte le montant de celles-ci, mais seulement le nombre de personnes concernées. Certains éléments structurels ne sont pas pris en considération, notamment les temps partiels imposés, ou la dévalorisation des métiers à prédominance féminine, comme François Ruffin l'a dit tout à l'heure.
Enfin, les entreprises qui n'ont pas atteint la note de 75 sur cent ont entre trois et quatre ans pour se mettre en conformité : c'est un délai beaucoup trop long.