Monsieur le Premier ministre, il y a un an et demi, avec mes collègues du Val-d'Oise – que j'associe évidemment à cette question –, j'interpellais votre prédécesseur sur la nécessité d'agir urgemment pour l'est de ce département et sur l'avenir de ce territoire, en difficulté dans bien des domaines. Avec la Seine-Saint-Denis, ce département a été l'un des plus touchés par la crise sanitaire que nous traversons.
Le triangle de Gonesse a été au cœur de nombreux débats et de crispations. Beaucoup ont décidé d'instrumentaliser cet espace et d'en faire un terrain de jeu politique. Nous avons choisi de continuer de consacrer l'essentiel de ces terres à l'exploitation agricole mais aussi d'y investir pour faire naître de nouvelles activités respectueuses de l'environnement, pour notre jeunesse et pour le département.
Ces enjeux ne sont pas incompatibles, contrairement à ce que certains prétendent. En investissant à cet endroit, pour ces habitants, on fait une promesse d'avenir, comme vous-même l'avez rappelé lors de votre déplacement à Gonesse. Il s'agit – pour reprendre vos mots – de « tenir le pacte républicain ».
Le plan d'accompagnement que vous proposez au département et que nous, parlementaires de la majorité, appelions de nos vœux, est une réponse de l'État à toutes les difficultés que connaissent Gonesse, Sarcelles ou Cergy. Ce Gouvernement a pris la mesure des besoins et présente un plan ambitieux à la hauteur des défis.
Vous avez placé l'éducation au cœur du projet, notamment avec la création d'une cité scolaire internationale et d'un lycée agricole, ainsi que de cités éducatives à Goussainville et à Argenteuil grâce à l'action de notre ministre déléguée chargée de la ville, Nadia Hai. Mais des investissements pour la rénovation urbaine, la sécurité et la santé ont également été prévus, avec notamment la reprise de la dette des hôpitaux dans lesquels les effets de la crise sanitaire ont été les plus lourds.
Je me souviens de l'époque où l'annonce de l'arrêt d'EuropaCity avait provoqué de multiples autres déclarations : la présidente de la région Île-de-France avait ainsi annoncé ce fameux milliard dont on n'a jamais réellement vu les contours en critiquant, évidemment, l'action de l'État, comme si les problèmes abordés dataient d'hier.