Madame la ministre des armées, considéré comme un élément fondamental de la souveraineté nationale des États membres de l'Union européenne, le secteur de la défense a été investi de façon très graduelle par cette dernière, en particulier par la Commission, qui a d'abord souhaité renforcer l'application des règles du marché intérieur, puis a consacré une part importante du budget européen au renforcement de la compétitivité des industries via le Fonds européen de défense tout en consolidant les liens entre les bases industrielles et technologiques des défenses nationales dans le but de créer un élan européen en matière de défense. C'est dans cet esprit que s'est noué, vendredi dernier, un accord historique autour du SCAF, le système de combat aérien du futur : la France, l'Allemagne et l'Espagne ont publié hier un communiqué pour annoncer « la finalisation des discussions portant sur le contenu de la prochaine phase du programme ». La représentation nationale ne peut que se réjouir d'un tel accord tant l'Europe doit éviter à tout prix le décrochage technologique qui demeure un risque dans un contexte mondialisé.
Sachant que l'Europe doit à tout prix mobiliser de nouvelles ressources et poursuivre dans la voie de la relance de grands projets de défense et que la conclusion de cet accord est la preuve que cela est possible, ma question est la suivante : quelles sont les prochaines étapes de ce processus désormais solidement enclenché et quelle sera la part de la France dans cet ambitieux projet de système de combat aérien du futur ?