Ces Jeux seront l'occasion rêvée pour les entreprises du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) de réaliser des profits incommensurables, entre 1 milliard et 1,8 milliard d'euros selon les prévisions du Centre de droit et d'économie du sport (CDES) de Limoges. Les propriétaires verront également une bonne occasion d'augmenter leurs tarifs. Lors des Jeux de 2012 à Londres, certains loyers ont été multipliés par cinq à proximité du village olympique.
Dans le département de la Seine-Saint-Denis, où est prévue l'implantation d'un village olympique, 30 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec moins de 961 euros par mois. Or le Gouvernement envisage de transformer le bâti des Jeux en éco-quartiers après la manifestation.
Nous refusons que les investissements réalisés pour l'occasion participent de la gentrification alors même que des milliers de ménages précaires sont en attente d'un logement : 57 000 ménages reconnus comme prioritaires sont toujours en attente d'une proposition de logement depuis une période qui varie de un à sept ans, dont 45 000 en Île-de-France ; 520 000 situations d'urgence absolue restent sans réponse ; 4 millions de personnes sont mal logées alors que seulement 700 000 dossiers de recours ont été déposés dans le cadre d'une procédure de droit au logement opposable (DALO).
Cet amendement vise à garantir l'attribution de ces logements prioritairement aux requérants au DALO, à l'issue de la manifestation.