Il vise à élargir les possibilités de saisir la cour de révision et de réexamen, juridiction placée auprès de la Cour de cassation, d'une demande en révision de toute décision pénale définitive au bénéfice de toute personne dont la culpabilité résulte d'aveux obtenus par l'usage de la torture. En effet, notre pays exige, pour le fonctionnement de la cour de révision et de réexamen, qu'une commission de recevabilité des recours soit saisie, et pour qu'elle donne un avis favorable à la saisie de la cour de révision, il est nécessaire qu'il y ait un fait nouveau.
Je citerai, dans l'Indre, un exemple emblématique qui pourrait, comme on dit dans le langage sage, renfermer une erreur de jugement. Au moment où l'on vote la confiance dans l'institution judiciaire, il serait souhaitable d'élargir la possibilité pour toute personne qui a été condamnée de manière définitive et dont les aveux ont été obtenus par la torture d'obtenir la révision de son procès.
Cela fait écho à une affaire très célèbre, l'affaire Mis et Thiennot, derrière laquelle se trouvent pratiquement tous les habitants d'un seul et même département, l'Indre. Et je ne peux pas m'empêcher de penser, au moment où je vous parle, à ces deux messieurs qui sont décédés désormais et dont les enfants et petits-enfants souhaitent laver l'honneur. Ils ont comme porte-parole, en mon nom, Léandre Boizeau qui est le plus grand défenseur de cette cause.