C'est d'un véritable plan d'urgence dont nous avons besoin.
J'avais déjà eu l'occasion de vous interpeller sur cette question l'an dernier à la suite d'un féminicide commis dans le Val-de-Marne. Les associations vous réclament un tel plan et je les soutiens. Il nous le faut, ainsi qu'un budget transversal aux différentes politiques publiques concernées, dont le montant a été estimé à 1 milliard d'euros. Il faut également que vous renonciez à votre projet de fermeture des commissariats la nuit.
Il convient aussi de réfléchir à la constitution, comme l'Espagne l'a fait il y a déjà quinze ans, de tribunaux dédiés aux violences conjugales. Cela suffit, nous voulons que les femmes et leurs enfants cessent de vivre dans la peur !
Mon expérience d'élue territoriale chargée de l'enfance en danger dans un conseil départemental m'a montré l'ampleur des drames humains pour ces enfants qui arrivent dans un foyer de l'enfance la nuit du meurtre de leur mère. Ma détermination vient de ces enfants victimes de psychotraumatismes graves, car les féminicides ne mettent pas seulement fin à une vie ; ils brisent la vie d'enfants et de familles.
Monsieur le ministre, où est donc la grande cause du quinquennat dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes, dont les féminicides sont l'expression la plus violente et rappellent les dysfonctionnements que nous observons ?