À la suite d'un changement de gouvernement décidé légalement par le président de la transition Bah N'Daw et le premier ministre Moctar Ouane, ceux-ci ont été arrêtés et conduits dans le casernement de Kati.
Cette condamnation ferme est unanime, puisque s'y associent l'Union africaine, l'Union européenne et tous les voisins du Mali, réunis dans le cadre de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO. En outre, nous proposerons de nouveau au Conseil de sécurité des Nations unies de formuler une condamnation. Nous avons donc provoqué sa réunion, qui aura lieu dans quelques heures – ce sera encore le matin à New York – pour prendre en considération la grave situation au Mali.
Le respect strict du caractère civil de la transition et de ses délais est une condition sine qua non de la crédibilité de ce processus et du soutien des partenaires internationaux aux autorités maliennes. Dans l'immédiat, nous exigeons donc la libération des autorités détenues, dont la sécurité doit être garantie, et la reprise immédiate du cours normal de la transition. En outre, je sais que l'ancien président du Nigéria, M. Goodluck Jonathan, doit se rendre aujourd'hui à Bamako pour faire valoir le point de vue des pays de la région.
Je précise qu'en l'absence de retour à une transition ordonnée, nous prendrons des mesures immédiates ciblant les responsables militaires et politiques qui entravent la transition.