Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 25 mai 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Langues régionales

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports :

Vous avez entendu le Premier ministre, vous savez donc quelles initiatives permettront d'accompagner les acteurs. Je répète aisément l'engagement que j'ai pris lors des précédentes discussions parlementaires sur ce sujet : nous voulons soutenir les structures auxquelles vous avez fait référence.

Merci d'avoir cité l'entretien que j'ai accordé à Ouest-France ; j'y dresse les perspectives de développement des langues régionales. D'abord, les élèves seront autorisés à choisir les langues régionales comme option au bac ; elles pourront leur apporter des points supplémentaires, comme le latin et le grec. J'ai annoncé cette décision, qui pourra favoriser le choix des langues régionales pour les élèves qui entrent au lycée. Si 85 % des élèves qui étudient les langues régionales ne sont pas en situation d'immersion, tous sont concernés par cette mesure.

Deuxièmement, nous allons développer les technologies au service des langues régionales. Le CNED – Centre national d'enseignement à distance – enseigne désormais les quatre premières langues régionales françaises, c'est-à-dire qu'on peut les apprendre où qu'on soit dans le monde, ce qui est inédit. Afin d'augmenter le nombre d'élèves dans l'ensemble du territoire, nous allons développer la technologie du « distanciel synchrone », grâce à laquelle un même professeur enseigne à plusieurs classes en même temps.

Enfin, il est important de souligner que les langues régionales peuvent également être enseignées pendant le temps périscolaire et extrascolaire, dont j'ai la charge en tant que ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports : le plan « mercredi » et le dispositif « vacances apprenantes » y contribueront ainsi. Les enseignements peuvent être dispensés en immersion, en parfaite adéquation avec la Constitution.

Enfin, osons le dire, le bilinguisme est désormais constitutionnellement consacré, ce qui permet bien des choses, en particulier de faire perdurer les pratiques actuelles. Ne jouons donc pas à nous faire peur. Néanmoins, il est très important que les textes soient précis et conformes à la Constitution. Respectons l'État de droit et développons les langues régionales.

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