Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, la crise sanitaire que nous traversons bouleverse nos habitudes et notre vie quotidienne, plus particulièrement celles des enfants. L'obligation de porter le masque a été étendue aux enfants d'au moins 6 ans en novembre 2020. Il s'agissait alors d'une mesure adaptée à la situation sanitaire. Cependant, l'OMS a établi une liste de plusieurs effets indésirables liés au port du masque. Elle a reconnu que les enfants pouvaient mal le supporter et que son port présentait des inconvénients et des difficultés.
Nous sommes alertés par des professionnels, orthophonistes, thérapeutes du langage et de la communication, qui s'inquiètent quant au développement neurologique de l'enfant. Les premières années de l'enfance sont une période cruciale de développement neurologique. Le langage du nourrisson se développe à travers les interactions sociales, le ressenti, l'imitation : comment peut-il percevoir les émotions de son interlocuteur lorsque la moitié du visage de ce dernier est cachée ?
Pour les enfants âgés de 6 à 11 ans, qui sont masqués quasiment toute la journée, les risques physiologiques et psychologiques sont importants. Les professionnels du langage et de la communication redoutent de les voir atteints de dyslexie et de dysorthographie. Beaucoup d'entre eux souffrent déjà de maux de tête, de saignements de nez, de difficultés à respirer, d'angoisses, de phobies, de troubles de l'attention et du comportement – la liste est encore longue.
Il est donc nécessaire et urgent d'apprécier la balance entre les bénéfices et les risques et de défendre les besoins fondamentaux des enfants en allégeant le protocole sanitaire à leur intention. Quelle est votre stratégie pour nos jeunes enfants quant au port du masque, monsieur le ministre ?