Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mardi 25 mai 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Conséquences pédiatriques du port du masque obligatoire

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Je vous remercie pour votre question, qui est importante, madame la députée. Si nous avons rendu le port du masque obligatoire pour les enfants âgés de 6 ans et plus dans certaines situations, c'est avec l'agrément de la Société française de pédiatrie, sur la base de recommandations de l'Organisation mondiale de la santé et du Haut Conseil de la santé publique. Cette mesure est intervenue dans un temps ultérieur au port obligatoire du masque chez les adultes et fait sens – vous l'avez dit vous-même – d'un point de vue sanitaire pour limiter le risque de diffusion du virus. La semaine dernière encore, environ 20 % des contaminations dans notre pays concernaient des mineurs. Il faut donc pouvoir protéger les plus jeunes, comme nous protégeons les adultes, pour eux-mêmes, mais aussi pour l'ensemble de la communauté nationale.

Le port du masque obligatoire pour les enfants dans certaines situations n'est pas l'apanage de la France : la plupart des pays qui nous entourent l'ont rendu obligatoire et continuent de le faire – c'est le cas de l'Italie, de l'Espagne, de la Grèce, de l'Autriche et de bien d'autres pays. Si les recommandations de la Société française de pédiatrie nous ont permis de rendre obligatoire le port du masque, c'est d'abord parce que celle-ci a jugé qu'aucune contre-indication de nature dermatologique, pneumologique, ORL, phoniatrique ou psychiatrique n'était de nature à l'empêcher. Il existe bien évidemment des exceptions, que vous connaissez : les tout petits, à savoir les enfants âgés de moins de 6 ans, en sont dispensés ; de plus, nous ne le rendons pas obligatoire en toutes circonstances.

Vous dites, et vous avez raison, qu'il faut être très attentif à ce que le port du masque n'entrave pas le développement de certaines capacités et ne suscite pas l'apparition de troubles au niveau du langage ou troubles « dys ». Nous serons extrêmement vigilants, nous y travaillons avec l'ensemble des professionnels et des spécialistes du secteur.

Enfin, vous m'avez interrogé sur la date jusqu'à laquelle les enfants devraient porter le masque. Aujourd'hui, le virus circule toujours, même si je constate avec joie et soulagement qu'il y a moins de questions au Gouvernement portant sur la crise sanitaire,…

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