Intervention de Nicolas Turquois

Séance en hémicycle du mardi 25 mai 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique agricole commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Le 30 mars dernier, monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, je vous interrogeais ici même sur les intentions qui vous guidaient pour élaborer le plan stratégique national en vue de répondre aux enjeu de la nouvelle PAC. J'évoquais alors la quadrature du cercle, entre le besoin de préserver les aides, donc les revenus de chaque agriculteur, et la nécessité d'accompagner les transformations pour dessiner l'agriculture française de demain.

Vendredi dernier, vous avez présenté vos premiers arbitrages. Malgré les réactions attendues de certains, je tiens à les saluer, car il s'agit d'abord du choix d'une grande stabilité des dispositifs d'accompagnement. L'agriculture est l'essence même de l'activité économique de temps long. Redistribuer toutes les cartes des financements européens tous les sept ans n'est pas supportable pour nos nombreuses exploitations. La continuité est donc un signal fort.

Pour autant, vos propositions comportent aussi des choix structurants d'avenir : un accompagnement très volontariste pour la production de protéines végétales, donc pour notre autonomie agricole ; l'évolution des modalités de paiement à l'UGB – unité de gros bétail – pour accompagner la filière bovine ; 50 % de fonds supplémentaires pour faciliter l'installation et le renouvellement des générations ; l'aide au petit maraîchage, une première ; une trajectoire de conversion à l'agriculture biologique très ambitieuse.

Pourriez-vous, d'une part, nous éclairer sur vos intentions, et d'autre part, en évoquer les conséquences en termes de paiement pour les exploitations actuelles ? Je pense notamment à celles situées en zone intermédiaire, à l'élevage en bovins allaitants ou à l'agriculture ultramarine.

D'autres points ne sont d'ailleurs toujours pas tranchés au niveau européen, comme le plafonnement des aides ou la définition de l'agriculteur actif, points essentiels pour maintenir une agriculture à taille humaine. Pourriez-vous également nous éclairer sur vos intentions en la matière, à quelques heures du super trilogue consacré à ce sujet ?

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