C'est la raison pour laquelle nous nous opposons à la généralisation des cours criminelles départementales, non pas que nous soyons des amoureux de la correctionnalisation – nous la déplorons comme tout le monde – mais parce que nous sommes des amoureux de la cour d'assises, et plus précisément des jurés populaires. Car c'est là la quintessence de la justice, l'idéal de justice, avec ses citoyens qui participent directement à la prise de décision. C'est pourquoi nous avons défendu quelques amendements afin que ces jurés puissent intervenir aussi sur des procès en correctionnelle, pour faire œuvre de pédagogie, mais surtout pour avoir une conscience collective de l'idée de justice, de l'impératif de justice et de la manière dont on rend la justice.
Nous nous opposons fermement à la suppression des réductions de peine dites automatiques – je dis bien « dites automatiques », puisqu'elles n'ont rien d'automatique.