Et cette fusion avec les réductions de peine supplémentaires risque de conduire, comme l'indique l'étude d'impact, à une augmentation du nombre de personnes en détention. On voit bien la raison pour laquelle le garde des sceaux finit par fixer une libération sous contrainte quasi obligatoire à trois mois de l'échéance de la fin de peine. Voilà ce à quoi on est réduit : à une gestion des flux, en quelque sorte. Je l'ai entendu de la bouche du ministre : ces réductions de peine automatiques seraient iniques, car il faudrait que le détenu montre qu'il est motivé pour réintégrer la société et s'en sortir. Mais tout le monde est d'accord avec le fait que les détenus doivent être motivés pour s'en sortir ! Mais enfin, à quel moment questionne-t-on les moyens qu'on met à disposition pour avoir du travail en détention, pour avoir de l'activité en détention, pour travailler à sa réinsertion ? Les moyens ne sont pas là, et on va faire porter la responsabilité de ce manque de moyens sur les détenus concernés !