…mais je tiens aussi à dire à ceux qui veulent opposer police et justice qu'ils se trompent : police et justice sont deux piliers de notre pacte républicain. Nous ne devons jamais les opposer, mais plutôt nous assurer qu'ensemble, ils assurent la solidité de nos institutions.
Oui, les Français ont droit à la sécurité et à la justice. C'est dans cette optique que vous avez, monsieur le garde des sceaux, lancé dès votre nomination une réforme de la justice pénale des mineurs et une réforme de la justice pénale de proximité. En outre, parce que c'est là que se trouve le nerf de la guerre, vous avez doté la justice de nouveaux moyens en augmentant son budget de 8 % – c'est inédit. Plus de 9 000 magistrats en poste, aucune vacance de poste, des recrutements importants – 800 greffiers, 460 magistrats nommés à titre temporaire, plus de 2 000 contractuels : l'investissement en moyens financiers et humains est bien là.
Avec ce projet de loi, vous vous êtes donné pour ambition d'aller encore plus loin, à la recherche de ce qui fait que nos concitoyens ressentent aujourd'hui de la distance, au mieux, au pire de la défiance vis-à-vis de cette institution. Entendre les causes pour y remédier, c'est l'objet de ce projet de loi, grâce auquel on peut imaginer que nos concitoyens auront davantage confiance.