Monsieur le garde des sceaux, vous nous présentez un texte visant à restaurer la confiance dans la justice. Que ce texte soit devant nous, comme vous l'avez souhaité, est hélas le signe tristement éclatant que cette indispensable confiance entre les Français et la justice n'est plus au rendez-vous.
Ce constat que, je crois, nous partageons tous, quelles que soient nos appartenances, vous l'avez fait vôtre, monsieur le ministre, dès votre première intervention dans cet hémicycle. Les sondages le confirment, les voix les plus éclairées le décrivent – l'ancien garde des sceaux Jean-Jacques Urvoas parlant même d'une « clochardisation » de la justice.