Vous avez beau dire « Et alors ? », les pompiers avec qui j'ai discuté m'ont rappelé que, lorsqu'ils travaillent trop, certains professionnels peuvent se trouver dans une situation d'extrême souffrance physique, ce qui met en danger leur vie et celle des autres.
La question de fond, c'est que si l'on met si volontiers en avant le volontariat, c'est avant tout parce qu'il coûte moins cher ! C'est ça la réalité : c'est que c'est « efficient », comme on dit dans le jargon économique. Cette efficience économique, il faudra pourtant bien la remettre en cause pour donner aux professionnels qui interviennent au quotidien les moyens d'exercer leurs missions sans se mettre en danger et en étant à la hauteur du service qu'attendent les Françaises et les Français.
Nous ne sommes pas opposés au texte qui nous est soumis, dans la mesure où il contient de nombreuses avancées que nous soutiendrons – et, même si plusieurs points donneront lieu à débat, notamment sur la question du 112, sans doute le voterons-nous. Malheureusement, en ce qui concerne l'enjeu fondamental que je viens d'évoquer, il passe complètement à côté de l'objectif qu'il devrait poursuivre.