Intervention de Arnaud Viala

Séance en hémicycle du mercredi 26 mai 2021 à 21h00
Sécurité civile et valorisation du volontariat des sapeurs-pompiers — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

Avant cette législature, en effet, des députés, dont certains sont aujourd'hui présents, ont travaillé sur ce sujet majeur et des étapes ont été franchies. Au cours des dernières années, le groupe Les Républicains a beaucoup contribué à cette réflexion, notamment à travers une proposition de loi. Elle n'a pas abouti mais peu importe, il faut avancer. Pour marquer notre soutien sans faille et notre reconnaissance aux sapeurs-pompiers, nous avons immédiatement souscrit à la démarche inspirant ce texte et avons participé à sa rédaction. Je salue ici l'état d'esprit qui nous a permis d'être si nombreux à le signer et d'appliquer à bon nombre de ses articles la procédure de législation en commission il y a quinze jours.

Il nous reste à débattre de points déterminants pour le virage que nous voulons amorcer.

Sur le volontariat, un équilibre difficile entre l'environnement juridique que j'évoquais et la nécessité criante de conforter et de reconnaître l'engagement a pu être trouvé. Celles et ceux qui font le choix de donner de leur temps et de leur énergie et de prendre des risques pour sécuriser les vies et les biens des autres méritent des signes et des preuves. Nous sommes favorables à ce que contient ce texte et aux ultimes compromis issus de la discussion intervenue entre les réunions en commission et nos débats en séance publique, notamment pour ce qui concerne l'attribution de logements.

S'agissant de l'augmentation et du renforcement des sanctions à l'encontre des auteurs d'actes de violence visant les sapeurs-pompiers, il va de soi que nous sommes parfaitement en ligne avec les propositions de ce texte et appelons de nos vœux une application la plus stricte possible des nouvelles dispositions dès qu'elles entreront en vigueur. Il est plus qu'urgent que nos forces de sécurité bénéficient des mêmes protections que les forces de l'ordre, aux côtés desquelles elles interviennent le plus souvent. Lors des auditions, beaucoup nous ont fait part des inquiétudes de nos soldats du feu face à la montée des violences. Ils peuvent compter sur notre fermeté et notre soutien sans faille.

Quant au numéro unique, il a presque exclusivement occupé nos débats ces dernières semaines. Je dis ici que les compromis auxquels nous parvenons par ce texte sont satisfaisants : nous les soutenons et nous les soutiendrons. Ils ouvrent clairement la voie à une évolution des modalités de gestion des appels d'urgence, tout en souplesse, en fonction des particularités territoriales et de la volonté locale des acteurs, sans caractère obligatoire – c'est le cas de le dire. Nous comprenons qu'il ne faille ni bousculer, ni exclure, ni contraindre, mais la seule préoccupation qu'il convient d'avoir est bel et bien celle de la lisibilité de notre système pour le citoyen usager, d'une part, et de la réactivité des services dans une logique de proximité, d'autre part.

Nous sommes très attachés à l'échelon départemental et l'avons largement souligné au cours des débats. Le texte le met en avant à travers la proposition d'expérimentation. Cette garantie permet d'envisager sereinement l'avenir de nos SDIS.

Vous l'aurez compris, nous sommes favorables à cette proposition de loi et voterons en faveur de toutes ses dispositions, auxquelles nous avons contribué de notre mieux. Il reste néanmoins beaucoup à faire, qu'il s'agisse du financement des SDIS, enjeu majeur pour lequel les conseils départementaux devront être au rendez-vous, ou de la stabilisation du contexte juridique franco-européen après l'arrêt Matzak.

Ne nous arrêtons pas en chemin et faisons brûler encore la flamme de ce consensus pour résoudre dans la foulée ces autres questions. C'est le meilleur service que nous puissions rendre aux Français, où qu'ils vivent, et à nos sapeurs-pompiers, qui le méritent amplement.

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