Comme l'a rappelé Hervé Saulignac, les missions des sapeurs-pompiers ont fortement évolué vers les secours à la personne. L'engagement dont ils font preuve doit nous interroger sur notre modèle de sécurité civile : nous devons le faire évoluer si nous voulons qu'il reste performant et qu'il conserve la pleine reconnaissance de nos concitoyens. Tel est l'objet de l'article 2 : il complète la définition des missions des SIS, en ajoutant à la notion de secours celle de soins d'urgence – cette dernière comprenant les secours aux personnes qui présentent des risques de détresse vitale ou des signes de détresse fonctionnelle justifiant l'urgence à agir. L'article étend donc le champ d'action des SIS tout en prenant acte de leur activité principale, qui réside dans les secours à la personne.
Cette extension pose la question de l'articulation avec les autres services d'urgence prenant en charge des soins à la personne, comme le SAMU ou le SMUR, structure mobile d'urgence et de réanimation. Le groupe Socialistes et apparentés proposera des amendements visant à mieux transposer la réalité des missions des SIS dans la loi, et à préciser leurs compétences en matière de soins et de secours d'urgence. Nous proposerons également de mentionner explicitement la participation des SIS à l'aide médicale urgente (AMU).