La commission est défavorable à l'ensemble de ces amendements – sauf le premier, que j'ai défendu – parce que les sapeurs-pompiers en intervention font 80 % de secours à la personne et que parmi ce pourcentage, un nombre non négligeable d'interventions entraîne déjà des gestes de soins. Ce serait un recul de ne pas reconnaître ce que les sapeurs-pompiers font déjà.
J'ajoute que tel qu'il est rédigé, l'article est issu d'un équilibre et que les gestes de soins feront l'objet d'un décret conjoint du ministre de l'intérieur et du ministre de la santé, qui définira les gestes pouvant être réalisés. Certains seront sans doute réalisés sans l'avis d'un médecin : je pense, par exemple, à la prise de tension ou à la mesure de la glycémie, actes qui sont déjà réalisés par les pompiers. D'autres pourront l'être avec l'accord du médecin régulateur, auquel cas on pourra s'interroger collectivement sur la possibilité donnée aux pompiers d'aller plus loin. Le fait, par exemple, de donner de la ventoline à une personne qui fait une crise d'asthme, sous l'autorité d'un médecin régulateur, peut constituer une avancée pertinente, comme le fait de poser un électrocardiogramme puis de l'envoyer au médecin régulateur afin que celui-ci puisse l'interpréter et différencier une crise d'angoisse et un arrêt cardiaque – les médecins urgentistes, que j'entends en parler depuis quelques jours, y sont très attachés.