Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du mardi 1er juin 2021 à 21h00
Prévention d'actes de terrorisme et renseignement — Article 1er bis

Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur :

S'agissant du dernier point, et indépendamment des lieux de culte dont vous parlez, le texte contre le séparatisme donne les moyens que vous évoquez. Lorsque nous fermons, conformément à la loi SILT, des lieux de culte, ce n'est qu'à l'unique condition qu'ils soient en lien direct avec la propagation du terrorisme en incitant notamment à passer à un tel acte – ce qui relève de l'idéologie radicale que nous devons combattre par ailleurs et qui participe sans aucun doute à l'atmosphère que nous souhaitons tous, me semble-t-il, dénoncer.

Cependant votre dernière phrase n'est pas tout à fait exacte. Certes, comme je l'ai dit à la tribune, les attentats terroristes qui ont fait couler le sang sont des attentats terroristes islamistes, mais il est faux de dire que les menaces terroristes qui nous touchent viennent exclusivement de là. C'est d'ailleurs pour cela que les mesures que nous prenons ne concernent pas un type de personnes. La presse se fait écho, plus que je ne peux le faire, puisque je suis tenu à une certaine confidentialité, de personnes d'ultra-gauche ou d'ultra-droite qui voulaient commettre des crimes de sang et qui ont été interpellées grâce à des mesures antiterroristes. Je peux témoigner que cela existe. Grâce à l'action de nos services, ils n'ont pas réussi à accomplir leur méfait. Chacun sait que les personnes fichées pour radicalisation ne le sont pas que pour des raisons religieuses, mais le débat public confond souvent les différents motifs. Voilà ce que je voulais préciser, car c'est important pour ceux qui nous écoutent.

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