Intervention de Marie Tamarelle-Verhaeghe

Réunion du mercredi 6 décembre 2017 à 17h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Tamarelle-Verhaeghe :

En tant que médecin de prévention, je suis naturellement aux côtés de ce qui était l'INPES.

La transmission de « messages » revient fréquemment dans le discours. Les documents produits, de très bonne qualité, sont fort utiles tant pour les professionnels que pour les publics ciblés. En matière de prévention, néanmoins, ce qui conditionne le changement des comportements ne tient pas tant à l'information qu'au savoir-être, en particulier aux compétences psychosociales qui viennent du Canada et des pays anglophones. Je me réjouis que nous nous emparions enfin de ces domaines ouverts dans les années 1980 – car la France a toujours un peu de mal. Pour avoir promu ces compétences dans les collèges au cours des années 1990, je constate qu'elles sont désormais mises en avant. Toutefois, j'observe, par exemple, par l'intermédiaire de mes enfants qui font des études de médecine, qu'elles ne font pas partie intégrante de la formation des professionnels de santé. Comment Santé publique France pourrait-elle contribuer à la promotion de ces connaissances et à leur intégration dans la formation des professionnels de santé ? Ces compétences englobent notamment la manière de conduire les entretiens motivationnels, qui sont un élément indispensable de l'accompagnement des personnes malades ou ayant des comportements à modifier. L'injonction, en effet, n'est pas toujours, et même pas souvent le meilleur moyen de provoquer le changement.

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