Il est vrai que la France a la chance de disposer d'un vaste réseau de professionnels de haut niveau qui sont éveillés à l'ensemble des sciences, y compris humaines, qui favorisent l'efficacité, mais il faut aussi des chefs d'orchestre qui s'assurent que tous jouent la même partition en fixant des objectifs – le tabac telle année, l'alcool telle autre, la santé sexuelle une autre encore, et ainsi de suite. Cette tendance doit s'affermir au point que notre culture bascule dans une nouvelle dimension où la jeune génération se rendra compte que les messages faisant appel à la seule raison n'affectent guère les comportements, et qu'elle doit servir de relais d'opinion et de partenaire. Je me souviens d'actions conduites dans un lieu où de nombreux jeunes s'adonnaient à l'alcool. La sensibilisation du public avait été confiée non pas aux professionnels de santé, mais aux jeunes eux-mêmes – les jeunes parlaient aux jeunes, en quelque sorte, comme les Français parlaient aux Français. Il faut inventer de nouveaux moyens pour rendre la prévention efficace.
Je vous remercie, madame Bonnet-Galzy ; votre intervention a suscité de nombreuses questions et un vif intérêt. Nous vous sommes reconnaissants des éclaircissements que vous nous avez apportés, et vous souhaitons plein succès.