Rien de cela ne vous effraie, pas plus, d'ailleurs, que de vous en prendre à l'embryon, cette forme la plus jeune de l'être humain, si fragile, que l'on s'arrache au point de tout faire pour que chaque ventre de femme puisse en porter un, mais qui, en même temps, est vu comme un vulgaire tas de cellules, que l'on sélectionne selon sa « qualité » et sur lequel on pourra faire des recherches durant ses quatorze premiers jours. Des embryons que ce projet de loi autorisera à jeter par milliers – 12 000 pour être précise –, des embryons devenus des fœtus que certains, ici, voudraient pouvoir avorter jusqu'à la dernière minute, jusqu'à la veille de l'accouchement en cas de détresse psychosociale de la mère.