Madame la présidente, je ferai deux observations.
Tout d'abord, le débat que nous avons eu dans cet hémicycle honore notre démocratie, car nous sommes constamment tiraillés entre, d'une part, un pragmatisme qui veut que nous discutions, que nous échangions, que nous commercions avec d'autres, et que nous défendions aussi nos intérêts – il n'y a en effet rien d'illégitime à défendre les intérêts de la France, qui permettent d'assurer plus de prospérité et de faire vivre mieux nos concitoyens – , et, d'autre part, la défense universelle des droits de l'homme, qui nous tient à coeur, à toutes et à tous. Il n'y a pas de hiérarchie en la matière. Nous sommes donc toujours un peu tiraillés entre ces deux éléments. Depuis des décennies, dans cette assemblée, nous avons, comme nos prédécesseurs, le même type de débats et de difficultés.
Certains pourraient croire qu'en fermant la porte, en ne tendant pas la main aux deux tiers des nations de cette planète, qui n'ont pas la chance de connaître notre vie démocratique, notre monde irait mieux ; je ne le crois pas. Je crois au contraire, même s'il ne faut rien oublier, que c'est en échangeant, en discutant, en conventionnant, en commerçant aussi, avec l'ensemble des peuples du monde, que la démocratie progresse et se construit, pas à pas.
Je suis de ceux qui pensent que ce type d'accords a une utilité et permet, au-delà de certains maux et de certaines douleurs, d'avancer collectivement. C'est pourquoi les élus du groupe Les Républicains voteront pour ce texte.