Tout d'abord, le groupe Les Républicains votera ce texte, car il permet de régler certains problèmes en codifiant l'avenir.
Nous éprouvons toutefois ce soir un sentiment de mal-être.
Je rappellerai l'objet du protocole, car nous n'avons pas été clairs : il s'agit de soins non dispensés en Algérie faisant l'objet d'un accord préalable. Cette activité programmée concerne 600 à 700 personnes par an. Voter ce texte ne nous pose donc aucun problème, et nous sommes d'accord pour que le principe soit étendu à d'autres pays.
Cependant, s'il y a d'un côté de la démagogie de la part de ceux qui font en sorte d'attiser les haines, il y a, de l'autre, un manque de clarté. Ce qui est gênant, c'est que nous n'avons abordé que 2 % des problématiques relatives à l'activité hospitalière et au lien entre nos deux pays. Bien évidemment, l'activité programmée pour ce type de soins concerne des personnes qui doivent impérativement être soignées dans d'excellentes conditions, mais par ailleurs des dizaines de milliers d'actes sont dispensés de façon non programmée à des personnes qui se présentent aux portes de nos hôpitaux. Et, comme vous le savez, car ces informations sont d'actualité, nos hôpitaux cumulent plus de 30 milliards d'euros de dette et 1,5 milliard d'euros de déficit ; c'est une situation dramatique.
Nous dépensons notamment plus de 1 milliard d'euros pour l'AME aujourd'hui en France ; personne n'en a parlé. Le pays s'endette pour dispenser aux étrangers des soins gratuits ; telle est la réalité. Nous n'avons donc pas abordé d'autres problématiques, telle que celles des hôpitaux ou des retraites, par exemple. C'est regrettable.
Le texte est excellent, mais il ne règle qu'une infime partie des difficultés financières que pose notre relation avec l'Algérie quant à la situation de ses ressortissants, difficultés que nous rencontrons d'ailleurs avec un certain nombre d'autres pays.