Je ne ferai que cette unique intervention pour dire que je ne comprends pas que l'on puisse soutenir la procréation médicalement assistée (PMA) en oubliant qu'il y a derrière la gestation pour autrui (GPA), je le dis en conscience.
Il y a tellement d'enfants abandonnés dans le monde ! Il n'est besoin que de circuler, même si la pandémie nous en a empêchés ces temps derniers, pour s'apercevoir que des milliers, que dis-je, des centaines de milliers, des millions d'enfants n'ont rien ni personne. Il ne faudrait pourtant pas grand-chose pour que s'organise, sous l'égide de l'ONU, un système permettant de les reconnaître et de les identifier, puis de combler ceux qui, en France, veulent des enfants.
Étant arrivé à un âge où l'on a beaucoup réfléchi, je ne peux me résoudre à me faire à vos idées, d'autant que j'ai eu le privilège, comme d'autres ici, de m'occuper pendant quinze ans de l'adoption dans mon département. À l'époque, adopter était déjà un véritable parcours du combattant.
Puis sont arrivés les réseaux sociaux et ces jeunes qui ont demandé à leur père, à leur mère ou à leurs deux mamans s'il n'avait pas quitté Saïgon pour satisfaire leur désir d'enfant à tout prix ; je pense aussi à ce jeune Algérien qui, le jour de ses 15 ans, a demandé des comptes à ses parents. Que dirons-nous à ceux qui ont été conçus uniquement pour satisfaire un désir d'enfant, alors qu'il y en avait des centaines de milliers dans le monde, qui étaient abandonnés et n'appartenaient à personne ?
Je voterai contre ce texte.